Onirique

Peu de choses importent,
les jours, les mots, des gouttes d'encre ou d'eau.
Des adieux, des portes, tout un jour le vent balaye...
et recommencer.

A travers la naissance du rêve, explorer l'univers cotonneux,
des hésitations et des trèves.
Un monde manichéen qui rassure,
Une envie de brisûre.

Alors émergeant de l'ombre, je tend la main vers la lumière,
Baiser de miel qui caresse ma peau.
Eclaire le chemin sombre sur Terre,
D'une vie tenue dans un étau.

Elle joue sur mes doigts, glisse sur mes lèvres et rosis mes joues,
Comme l'amant délivre sa maîtresse,
Et j'admire cette vie, ce fil, qui s'étiole avec autant de grâce que de finesse.

J'aime, simplement, et il me semble que l'écho se fait,
Rien n'a de sens et pourtant tout se ressent.
J'oublie mon chemin, j'oublie qui je suis, j'existe enfin en paix.

Un poème écrit fin 2005  lors de ma relation(là période de "rupture" de nos rapports) pour le moins tumultueuse avec un homme qui a énormément compté pour moi, avec qui j'ai retrouvé les souffrances d'une passion et appris à mûrir sur certains points.


C'est paradoxal qu'un homme qui m'ait fait je pense atteindre le sommet de la frustration intellectuelle ait réussi en même temps à apaiser une colère noire,une fureur sans limite que je traînais depuis des années.


Je suppose avec le recul qu'il m'a permis de réaliser que toutes ces émotions correspondaient à des choses,des événements,des périodes,des gens qui aujourd'hui n'étaient plus et que comme les idées cheminent progressivement jusqu'à amener un sujet totalement diffèrent de l'origine,le "brut de sentiment" lui aussi avait besoin de ses étapes pour évoluer et correspondre à une réalité(ou une illusion) mais temporairement placée.


Voilà pour l'explication du contexte durant lequel j'ai écris ce poème que je ne lui ai bien sûr pas fait parvenir,période d'amour(car j'y pense ces deux derniers jours),de plaisir et douleur d'aimer mais et c'est là l'essentiel: de vie.

Rouge est mon sang
Rouge est ma passion
L'un brûle dans mes veines tandis que l'autre m'achève.
Rage de vivre,vivre sans t'aimer
Ou ne serait-ce qu'errer à nouveau dans la solitude profonde?


Il me fallait être forte,
Il fallait m'en aller.
J'aurais presque aimé te faire mal pour que je puisse t'oublier.


Mais ton souvenir me hante,et je ne cesse de le poursuivre
Perdue,hagarde ou déchaînée,je ne fais que survivre.

Juste un mot,un espoir,un signe de ta part
Et je replongerai sans attendre dans cette destruction de l'âme,
Je me condamnerai à cet enfer des sentiments pâles.

J'aimerais t'avoir tout donné,avoir réveillé cet homme édulcoré
Mais ma chute présente est synonyme de mon échec.
Héroïne tragique le jour,chanteuse pathètique la nuit.

Non rien n'y fait,tu déchires mes valeurs,tu détruis mes ardeurs
Aime-moi je t'en supplie,aimes-moi jusqu'à l'oubli...